Ûfiren

Ûfiren

Ûfiren est un monde fantastique où différentes races pensantes ont coexisté depuis une époque lointaine. Grâce à de nombreux échanges, ces races ont connu des avancées technologiques et culturelles considérables. Globalement, il n’y a pas de racisme ni de spécisme entre les peuples. Les nains vivaient sous le règne des elfes et vice versa, les gobelins commerçaient avec les trolls, les humains construisaient des cités ouvertes à tous et les orcs nomades échangeaient des épices exotiques. Bien qu’il existait des quartiers ou des petits villages composés uniquement d’une seule race, la grande majorité des habitants était ouverte au commerce et aux échanges. Les rares minorités restantes étaient souvent des clans ou des familles bannies, et il n’y avait que peu de différences entre eux et des bandits. À l’origine, chaque race avait son propre panthéon.

Cependant, des récits témoignent de conflits de territoires où le racisme n’était jamais la seule raison. En l’an 403 av. ÈN, un homme a commencé à prêcher une nouvelle croyance : la foi unique des humains. Bien que personne ne se souciait de lui au départ, ses idées ont fini par séduire les royaumes humains. Selon cette croyance, l’être humain est supérieur aux autres races, les autres étant des êtres créés à partir de l’humain. Cela expliquait pourquoi il pouvait y avoir des enfants métis des races inférieures, alors que, lors d’une union mixte avec un humain, l’enfant naissait toujours humain. En l’an 266 av.ÈN, la religion unique avait conquis tous les royaumes humains, avec de nombreuses variantes. Les races inférieures furent alors asservies, chassées, malmenées. Cela a finalement conduit à une rébellion en l’an 234 av. ÈN, où les races soumises se sont soulevées contre les humains. Leur nombre était nettement inférieur à celui des humains en raison des mauvais traitements subis par leurs peuples. La guerre qui en a découlé a été une véritable boucherie pour chaque camp.

L’an 0 marqua la fin du conflit avec la mort du dernier roi humain et le début de ce que l’on appela "la traque". Les nouveaux territoires libres se sont organisés, les nains ont demandé les villes de montagne et les régions avoisinantes, les elfes prirent les domaines forestiers, laissant les plaines et les côtes aux orcs et aux gobelins. Chaque grande race accueillirent également des races mineures telles que les ogres, les trolls, les ents ou les golems. Cette date marqua le début d’une nouvelle ère, l’Ère Nouvelle, et devint l’année 0. Les religions se développèrent localement et, sauf exception, n’eurent plus de connotations raciales. Elles devinrent toutes polythéistes, amalgamant les dieux des populations locales. Un théologien ayant beaucoup de temps serait capable de tracer un parallèle entre chaque dieu des grandes religions. Chaque région pratiquait donc sa propre religion et la plupart des religieux étaient tolérants envers les autres croyances. En l’an 163 de l’Ère Nouvelle, le dernier humain fut abattu au cours d’une longue traque. Son décès marqua la fin de l’ère où les humains régnaient sur Ûfiren. 

En l’an 348 de l’ÈN, des mages, chamans, maîtres des runes et druides ressentirent une modification des fluides d’Éther. Nombre d’entre eux firent des rêves leur montrant de grandes terres inexplorées en Ûfiren, peuplées d’autres espèces. Ces créatures y seraient paisibles et vivraient en harmonie avec des bipèdes reptiliens, à traits de rats, ou encore en partie humains et bête.

En l’an 562 de l’ÈN, trois druides du Putna-Vrancea rapportèrent à la duchesse Camellia Pisicul des visions communes. L’une fit trace de portail, créant des passages vers d’autres mondes au sein du domaine. En l’an 564 de l’ÈN, un message fut envoyé aux différents royaumes du monde connu les informant de la découverte du portail et les conviant à une grande réunion. Une expertise sur celui-ci fit trace de forts mouvements d’Éther. Une garde constante fut mise en place autour du portail. Quelques mois s’écoulèrent avant de voir une armada de gyrocoptères de transport nains arriver, chargée de nombreux dirigeants de tous les lieux. Les rapports montraient que de nombreux autres portails avaient été découverts à travers le monde.

Tous les dirigeants présents se mirent d’accord pour qu’il soit inconcevable de laisser toutes autres créatures passer ces portails. Le calme en ce nouvel ordre avait été acquis par le sang, il était impensable que des parvenus l’accaparent. Une garde d’excellence polyethnique fut mise en place afin de répertorier et de garder ces portails. Des contingents furent envoyés afin de garder un œil sur les agissements au sein de ce plan auquel les portails menaient.

Trois grandes factions furent formées à la demande de certaines personnalités présentes lors du conseil. Ceci afin de pouvoir réagir de façon coordonnée sur les territoires associés. Cette décision marqua le début d’une nouvelle ère de coopération et de paix, où les différents royaumes d’Ûfiren travailleraient ensemble pour protéger leur monde et explorer les portails découverts.

Le Pacte de Noir Bois est la première faction à avoir vu le jour. Cette alliance tire son nom de la grande forêt qui s’étend au centre de l’Europe et qui est chère au cœur de ses membres. Tous les seigneurs, maîtres et dirigeants d’Europe et du Moyen-Orient se sont rassemblés pour désigner Dame Camellia Pisicul, Duchesse du domaine du Putna Vrancea, comme Impératrice. Sa réactivité, sa sagesse et son intellect ont été des atouts majeurs dans son élection.

En prenant ses fonctions, l’Impératrice a rassuré les membres du Pacte en leur garantissant l’autonomie de leur région respective tout en les appelant à répondre à ses demandes. Elle occupe désormais un poste diplomatique sans précédent dans l’histoire d’Ûfiren. Les dirigeants ont travaillé ensemble pour rédiger le contrat des devoirs de l’Impératrice et lui ont confié la responsabilité de maintenir la stabilité politique, la paix et la sécurité dans l’ensemble de l’alliance.

La Fédération de Kunlun est la seconde faction à avoir vu le jour. Cette alliance est née sous la direction du grand roi Barugimbar Baliyodadhï, Maître des runes et fondateur du grand Hall Tsochen au cœur de l’Himalaya. Fort de sa position stratégique, il a réussi à rallier les factions mineures d’orient à sa cause en usant de la force et de la persuasion. Il est ainsi devenu le premier Grand Fédérateur.

Barugimbar Baliyodadhï a imposé sa vision en changeant continuellement les termes de la fédération à chaque nouvelle faction qui rejoignait l’alliance. Les récalcitrants ont été forcés de se joindre à eux en jouant sur la menace de la guerre. Ainsi, la fédération s’étend maintenant de la pointe Est de l’Asie au Moyen-Orient.

Une fois la fédération stabilisée, Barugimbar Baliyodadhï a mis en place un système de commerce centralisé qui assure la sécurité des factions mineures tout en les taxant. Chaque homme d’armes est désormais payé par son royaume et obéit aux ordres de son dirigeant. Cette centralisation a permis d’assurer une stabilité économique sans précédent dans l’histoire d’Ûfiren.

Le Pacte des Plateaux du sud fut créé à la suite des deux grandes factions du Pacte de Noir Bois et de la Fédération de Kunlun, les dirigeants restants se sont réunis pour former leur propre alliance et éviter de subir une attaque des deux géants. Cependant, toutes les factions ont tenté de s’attribuer la meilleure part du gâteau en revendiquant des territoires, des accords commerciaux et autres, dans le but de discréditer leurs voisins.

Malgré des discussions longues et tendues, un conseil de quatre dirigeants a finalement été établi pour diriger cette nouvelle alliance. Parmi eux se trouvait Náinmê'ra Greepstaal, un seigneur nain du delta Okavango, Cir-ladil Vlaktegroen, une Maître elfe de Mauritanie, ainsi que deux peaux vertes : Bur-gol, un orc contrôlant le Sahara, et Aburzub, un gobelin contrôlant les plateaux d’Éthiopie.

Cette alliance avait pour but de maintenir l’équilibre des forces dans le monde d’Ûfiren et de protéger les intérêts de ses membres face aux deux grandes factions. Elle a également permis aux dirigeants de travailler ensemble pour résoudre les conflits et les tensions entre les différentes régions de l’alliance. Cette nouvelle alliance est devenue une force militaire et économique majeure dans le monde d’Ûfiren.

En l’an 565 de l’Ère Nouvelle, les portails qui avaient apporté les hommes dans le monde d’Ûfiren ont disparu mystérieusement, laissant derrière eux des races fantastiques libres et vivant en mixité quasi totale depuis plus de 400 ans. Trois grandes factions gouvernent maintenant le monde connu avec trois systèmes sociaux et économiques très différents. Les Plateaux du Sud sont riches en cultures extrêmement hétéroclites, tandis que l’Alliance de Noir Bois est dirigée par une impératrice qui assure la stabilité politique. La Fédération de Kunlun, quant à elle, est gouvernée par un tyran nain qui s’approprie l’argent, l’armée et les savoirs.

En l’an 566 de l’Ère Nouvelle, suite à une vision d’un arbre blanc par les chamans des quatre coins du monde, un nouveau conseil est réuni en Cosse. Durant ce conseil, une créature semblant humaine, mais se proclamant Ancien, du nom de V, fait son apparition. Il prétend vivre sur un continent inconnu des peuples d’Ûfiren et être venu il y a plus de 2000 ans du monde de l’autre côté du portail. Il est accompagné d’un lézard bipède, vu en rêve par les chamans il y a plus de 200 ans.

V manipule le conseil et le convainc de créer un arbre blanc qui pourra rouvrir le portail lorsqu’il fleurira, afin de récupérer les expéditions envoyées sur l’autre monde. Cette décision suscite la controverse et la méfiance parmi les différentes factions, mais V est parvenu à convaincre les dirigeants de l’urgence de cette mission.

Le monde d’Ûfiren est sur le point de vivre une nouvelle ère de changements et de découvertes, car la quête de V pour rouvrir le portail vers le monde inconnu pourrait révéler des secrets enfouis depuis des millénaires. 

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